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Arrêt caméra

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ARRÊT DE CAMÉRA

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L’arrêt de caméra est l’un des tucages les plus anciens du cinéma.

En 1895, surprise! William Heise et Alfred Clark décident de faire tomber une tête royale dans la Black Maria, avec L’Exécution de Mary, reine des Écossais. Pour tourner cette scène, ils mettent au point l’un des premiers truquages du cinéma, l’arrêt de caméra.

Le tour est simple. La comédienne qui incarne Mary Stuart s’agenouille devant le bourreau et pose la tête sur le billot. Le bourreau lève sa hache. À ce moment précis, le directeur de la prise de vue ordonne à tous de s’immobiliser, les figurants qui assistent à l’exécution, le bourreau, la reine se figent dans leur position du moment. L’opérateur arrête alors le Kinétographe et on évite de déplacer accidentellement l’appareil. La comédienne est remplacée par un mannequin portant la même robe et muni d’une tête postiche séparable. L’opérateur remet sa machine en mouvement. La hache s’abat, la tête postiche roule sur le sol, le bourreau la ramasse et l’exhibe au public. Mary Stuart, reine d’Écosse, est morte. Le tout en douze secondes!… »

« …En 2003, dans Un Long dimanche de fiançailles, Jean-Pierre Jeunet reprend le truquage de l’arrêt de caméra pour couper la tête de Tina Lombardi, veuve vengeresse de son amant, un proxénète corse qui s’est volontairement tiré une balle dans la main afin d’être réformé et qui a été condamné à mort par un tribunal militaire. La belle et sombre Tina, menée à la guillotine, perd elle aussi la tête en deux temps, deux mouvements.

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Le Repas Fantastique de Georges Méliès 1900

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