Les points de Grammaire du Cinéma
et L'histoire du cinéma
Les points de Grammaire du Cinéma
et L'histoire du cinéma
Les motifs au cinéma
Les motifs au cinéma
d'un film
technique
Lumière
Libre
-
Libre
-
Cliquer sur la miniature pour agrandir
Cliquer sur la miniature pour agrandir
Cliquer sur la miniature pour agrandir
Cliquer sur la miniature pour agrandir
Les points de Grammaire du Cinéma
et L'histoire du cinéma
DaVinci Resolve Fusion
DaVinci Resolve Fusion
DaVinci Resolve Fusion
DaVinci Resolve Fusion
FONDUS
Dans ses films constitués de plusieurs tableaux, Méliès utilise le fondu enchaîné lorsqu’il passe d’un décor à l’autre. Illusionniste, escamoteur hors pair, magicien, prestidigitateur, on comprend qu’il éprouve quelque réticence à souligner la manipulation que représente toute collure, lui qui la cache le plus soigneusement possible quand il utilise le procédé de l’arrêt de caméra. Les fondus enchaînés systématiques que l’on remarque dans les copies de ses films lui semblent un procédé efficace pour dissimuler les coutures du bout à bout, le fameux ”changement à vu“ comme il l’appelle.
Si le fondu enchaîné est une liaison, le fondu de fermeture et son contraire le fondu d’ouverture, sont des transitions. Ils marquent une projection dans le temps, c’est-à-dire une ellipse temporelle. Dans La Mouche, de David Cronenberg, lorsque Seth Brundle (Jeff Goldblum) comprend que son expérience de téléportation a mal tourné et qu’il est maintenant une fusion des chromosomes de son ancien corps et de ceux d’une mouche qui s’est glissée avec lui dans le télépode émetteur, un gros plan sur son visage montre son angoisse qui succède à l’euphorie de ce qu’il croyait être le couronnement de sa vie de chercheur. Ce plan se termine en fondu au noir. L’écran reste noir pendant plusieurs secondes, le plan suivant commence en fondu d’ouverture, du temps s’est écoulé, trois semaines, le temps nécessaire à la mutation du savant en homme-insecte, c’est encore une ellipse temporelle. Ici commence le second acte de ce drame fantastique, la déchéance de Seth Brundle et sa descente aux enfers.
Le Montage
Le montage est l'organisation des plans d'un film dans certaines conditions d'ordre et de durée (Marcel Martin).
-
1. La fonction syntaxique : la syntaxe dans un film ce sont les plans. Il s'agit d'articuler les plans les uns par rapport aux autres pour donner de la continuité, de l'unité.
-
2. La fonction sémantique : La sémantique est tout ce qui compose le sens. La fonction sémantique du montage nous permet donc de comprendre le sous texte du scénario, les enjeux, le sens connoté...
-
3. La fonction rythmique : c'est à dire comment le montage va permettre de rythmer la séquence et plus globalement la séquence. Le montage organique. Le montage dialectique. Le montage quantitatif.
Montage construction
Les réalisateurs ont pensé le cinéma comme une construction et réfléchit sur l'importance du montage. Les cloisons entre ces types de montage ne sont pas hermétiques : un film peut compter des séquences avec un montage narratif, d'autres avec un montage des correspondances (même si la voie de l'homogénéité est souvent privilégiée).
-
1. Le montage narratif : Développement d'une histoire. Deux voies : celle de la continuité (des raccords et des inserts) assistée par un montage transparent, représentée par le cinéma classique hollywoodien, et celle de la discontinuité (des faux raccords) assurée au contraire par un montage et illustrée notamment par la Nouvelle Vague.
-
2. Le montage discursif : Il conjugue émotion et réflexion. Les gros plan n'intègrent plus la fluidité d'un récit mais viennent au contraire en ruiner l'ordre : ils surgissent et bouleversent le spectateur, non seulement par l'étrangeté de ce qu'ils montrent (montage des attractions) mais aussi par leur audace formelle et la violence imprévisible de leur apparition.
-
3. Le montage des correspondances : Si les modèles narratifs et discursifs obéissent à des objectifs précis (raconter une histoire, produire un discours), le montage des correspondances n'obéit en quelque sorte qu'à lui-même. Il est aux autres montages ce que la poésie est au roman et à l'essai. Il se laisse emporter par son propre rythme, il est musical, l'avant-garde française des années 20 en serait de ce point de vue une illustration. Il peut encourager la rencontre de deux images, ni pour raconter quelque chose, ni pour expliquer quoi que ce soit, mais parce que dans cette rencontre résiderait une certaine beauté.
Les différents types de montage
-
Le montage cut : Ce type de montage consiste à mettre bout à bout deux plans.
- La règle des 30° : La différence d'angle de prise de vue entre les deux plans doit être d'au moins de 30°.
- Le raccord dans l'axe : C'est une coupe franche dans un même plan, passer d'un plan rapproché taille à un gros plan.
- Le raccord d'entrée et de sortie de champ : Si un personnage qui se déplace sort du champ par un côté du cadre, il doit réapparaître, dans le plan suivant, par le côté opposé. Si dans un plan il va de la gauche vers la droite, il doit, dans le plan suivant suivre le même sens.
- Le raccord de regard : Un personnage fixe quelque chose hors-champ ; le plan suivant montre ce qu'il regarde ; le plan est subjectif, c'est-à-dire que la caméra est à la place du personnage.
- Le Eye Trace focalisation sur un même point : Guider le spectateur pour lire l'image, focalisation d'éléments ou d'un personnage le plus important, sur une partie de l'écran, toujours au même endroit.
- l'arrêt sur image : Arrêter figer l'action sur une émotion importante et reprendre quelque images plus loin pour donner de l'importance à cette émotion, dans X-Men l'image est figée, mais le héros continue d'avancer.
- Le regard caméra : Pour créer un effet de distanciation du spectateur, le déranger dans sa quiétude, le prendre à témoin...
- Le raccord dans le mouvement : Un personnage commence un mouvement dans un plan et le termine dans le plan suivant.
- Le champ/contre-champ : Raccord le plus utilisé lors de dialogues entre deux personnages. A, de face, discuter avec un personnage B, de dos, et un plan où c'est B qui est de face et A de dos (par exemple le centre de l'image ou l'un des tiers de l'image.
- La règle des 180° : Ligne imaginaire a ne pas franchir. Pour que le spectateur ne soit pas désorienté lors du changement de plan, il faut que chaque personnage reste à sa place dans le cadre : si A est à gauche dans le premier plan et B à droite, ils doivent y rester dans le second. Il faut donc placer la caméra dans le second plan en fonction de la place qu'elle occupe dans le premier.
- Le raccord panoramique : La caméra effectue un panoramique dans une scène et, avant que le panoramique se termine, un nouveau plan en panoramique sur une autre scène lui succède.
- Le raccord par analogie : On utilise une analogie de forme ou de couleur entre deux images pour effectuer un raccord. Os de Stanley Kubrick.
- Cut invisible : Raccorder deux plans quelques soient les lieux les personnages donnant l'impression d'un seul plan ou raccorder deux plans séquences. Prévoir au tournage, filmer une action avec un pano vers la droite et débuter l'autre action par un panneau vers la droite qui donnera l'impression d'un seul plan séquence.
- Le double cut : Dupliquer un plan et l'inverser si vous voulez créer une boucle, pour insister sur une scène en particulier.
- Jump cut : Couper à l'intérieur d'un plan séquence pour dynamiser le montage.
- J-Cut : Le son de la scène suivante démarre sur la scène en cours. Transition audio. C'est en forme de J sur la timeline.
- L-Cut :Le son de la scène en cours, continue sur le plan suivant. Transition audio. C'est en forme de L sur la timeline.
- Plan de coupe B-Roll : Plan d'insert ou bien plan de coupe pour cacher un faux raccord.
-
Le montage avec ponctuation transition :
-
Le fondu enchaîné qui consiste à faire disparaître progressivement une image au profit d'une autre. C’est un système de surimpression.
-
L’ouverture au noir qui consiste à remplacer progressivement l’écran noir par une image. L’inverse se nomme la fermeture au noir.
-
La fermeture à l’iris : c’est un cercle qui part des bords de l’image et qui se rétrécit progressivement, recouvrant l’écran de noir. L’inverse se nomme l’ouverture à l’iris.
-
Les volets : L’image est balayée par une autre. Si elle est balayée par une image noir, ce procédé se nommera volet au noir.
-
Le flou artistique : Le plan devient flou ; le suivant de flou passe à net.
-
Le match cut : Transition permettant de passer d'une scène à une autre en réalisant la même action dans les deux plans. Forme graphique. Forme mouvement. Forme audio. Voir l'odyssée de l'espace avec l'os des singes. Les temps modernes les moutons et la sortie d'usine.
-
Le montage chronologique : il suit la chronologie de l’histoire, comme dans les films policiers, d’action…
-
Le montage alterné : C’est une juxtaposition de deux ou plusieurs actions, ayant un rapport de consécution ou de simultanéité et qui peuvent se rencontrer. Exemple : Une poursuite de voiture. On voit d'abord la voiture A, puis la voiture B, puis on retourne à la voiture A, etc...
-
Le montage parallèle : C’est une alternance de deux actions entre lesquelles on ne peut établir de relation chronologique mais seulement de rapport d’ordre thématique.
-
Le montage par adjonction d’images : Avec le but de créer des associations d’idées permettant de traduire tel ou tel sentiment.
-
Le montage par leitmotiv : des séquences s’organisent autour d’un thème qui revient chaque fois, lancinant, et annonce des images qui vont suivre.
-
Les effets de composition :
- La surimpression : Superposition de deux images (ou plus) pendant un temps significatif et composée de manière à ce que les images soient bien identifiables.
- Le split-screen : L'écran est divisé en plusieurs parties, chacune présentant des images différentes : plusieurs scènes différentes ou bien plusieurs perspectives différentes d'une même scène.
-
Le montage et le temps : En général le montage des séquences d'un film assure la narration et respecte la chronologie des actions ; des figures de style permettent de la modifier.
• L'ellipse : Elle ne bouleverse pas la chronologie mais permet de faire l'économie d'épisodes et donc d'accélérer la narration. C'est un procédé constamment utilisé au cinéma. Le raccord par analogie évoqué plus haut dans 2001, l'odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick, est une spectaculaire ellipse qui fait brusquement passer des temps préhistoriques aux temps modernes.
• Le flash-back : Il rompt momentanément la chronologie pour effectuer un retour en arrière dans le temps par rapport au présent du film. Il commence et se termine souvent par un fondu-enchaîné ou un effet de flou artistique.
• Le flash-forward : Lui aussi rompt la chronologie mais, à l'opposé du flash-back, le flash-forward raconte ou évoque un événement qui se produira ultérieurement.
• La durée, notion de durée d'un plan est toute relative :
• pour une action donnée et à durée égale, un gros plan paraîtra plus long qu'un plan d'ensemble ;
• de même, un plan d'une durée donnée paraîtra plus long s'il est précédé ou suivi de plans plus courts ou bien s'il ne contient que peu d'action ;
• enfin, le ralenti ou l'accéléré modifient la perception de l'écoulement du temps.
-
Les images subliminales : Images enchaînées très rapidement dans un montage. Créé un moment de panique ou un moment inconfortable pour le personnage et le spectateur. Exemple Cloverfield, clip musique, bande annonce. Montrer beaucoup en peu de temps. Montage de une à cinq images interposées.